Nettoyer les erreurs du passé pour construire le monde d’après

Un bateau capable de recycler les déchets plastiques tout en les transformant en matière première, c’est le pari fou que s’est donné Simon Bernard, un jeune officier de marine marchande en créant le Plastic Odyssey.

Chaque minute, 19 tonnes de plastiques sont déversées dans l’océan, soit l’équivalent d’un camion poubelle. L’urgence de la pollution plastique en mer est encore plus marquante lorsque l’on sait que seulement 1% de la pollution plastique flotte en surface et que le reste coule au fond de l’océan, se dégradant en microparticules extrêmement nocives pour les animaux marins et les hommes. Il est urgent d’agir.

Simon Bernard l’a compris depuis son voyage à Dakar en 2016 où il a fait face à la réalité de la pollution plastique de ces pays sous-développés ou en voie de développement vers qui les pays plus développés ne se gênent pas de déverser leurs déchets. Ne restant pas les bras croisés face à cette situation, Simon Bernard crée une équipe autour du projet le plus ambitieux de sa vie. Le Plastic Odyssey est né. Un bateau de presque 40 mètres de long capable de recycler les déchets plastiques en objets ou en carburant pour assurer sa propre autonomie. Le paquebot met ensuite le cap sur  l’Amérique du Sud, l’Asie et l’Afrique, une voyage de 3 ans pour agir sur les zones les plus touchées par la pollution plastique.

 

Un laboratoire flottant

A chaque escale, un grand ramassage de déchets qui se sont accumulés sur les littoraux est effectué. Ce nettoyage géant permet de donner une seconde vie à ces déchets plastiques polluants qui seront transformés à bord . Dans de ce laboratoire flottant et 200m² d’ateliers,  les machines low-tech permettent de recycler, transformer et donner une seconde vie au plastique à petite échelle. L’objectif est ensuite de répliquer la démarche sur d’autres territoires.

 

The Expedition Around The World To Fight Against Plastic Pollution | Plastic Odyssey

crédit photo : www.plasticodyssey.org

 

Ces déchets se transforment en outils du quotidien comme des tuiles, des tuyaux ou des pavés pour les pays en voie de développement. Le reste des déchets qui ne peut pas être recyclé servira comme carburant pour créer de la chaleur et de l’électricité, plutôt que d’être incinérés inutilement ou déversés dans la nature.

A chaque escale dans un pays, des dizaines d’entrepreneurs sont invités à faire partie du projet et sont formés à ses machines. Le but est de sensibiliser les personnes capables d’activer une filière proactive de recyclage des déchets plastiques.

Ces machines doivent ainsi permettre à des entrepreneurs du monde entier de traiter très simplement les déchets plastiques, d’en tirer une valeur marchande, de créer de l’emploi localement et de développer l’autonomie.

 

Le Village nomade et pédagogique de l’Odyssey 

Le temps d’une escale, le Village Plastic Odyssey se déploie sur la Terre. Cet espace mobile se déplace de ville en ville afin de partager des connaissances aux personnes en marge de la société et ayant difficilement accès aux informations disponibles. Facile à mettre en place et déployable sur tous les terrains, le village contient :

  • des informations scientifiques sur les déchets du quotidien,
  • des machines pour transformer facilement des déchets plastiques en objets utiles,
  • des outils pour observer la pollution environnante,
  • et des solutions du monde entier pour réduire notre utilisation du plastique.

Le village rencontre les populations du monde entier afin de leur transmettre des savoirs, leur prouver que l’on peut faire mieux avec moins et mener des expérimentations. L’aventure Plastic Odyssey se vit aussi bien dans l’océan que sur la Terre pour découvrir, fabriquer, sensibiliser et apprendre afin de construire un monde meilleur.

Des bonnes nouvelles comme la naissance du Plastic Odyssey font évoluer le monde et notre rapport à l’environnement. C’est pourquoi SoftFluent a choisi Plastic Odyssey pour contribuer à la protection des océans. En décembre 2022, nous leur avons versé 1% de nos bénéfices, une démarche que nous souhaitons pérenniser vers des projets environnementaux. Nettoyer les erreurs du passé pour construire le monde d’après, c’est le défi que se sont donné Simon Bernard et son équipe, à bord de ce laboratoire des océans. Nous sommes ravis de les soutenir !

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