A l’instar de la révolution industrielle, on peut parler aujourd’hui de révolution numérique avec des modèles impensables il y a encore quelques années :

  • Uber est la plus grande société de taxi au monde, elle ne possède aucun véhicule.
  • Airbnb propose la plus large offre d’hébergements au monde, elle ne possède aucun parc immobilier

Les logiciels sont omniprésents, que ce soit pour se déplacer, manger, acheter en ligne, prendre rendez-vous… la digitalisation est partout et, en même temps, le niveau d’exigence des utilisateurs s’est fortement accru. Les internautes dont devenus des zappeurs compulsifs, rebutés au moindre fonctionnement instable, lent et ne parlons pas des éventuelles interruptions de service.

C’est pourquoi lorsqu’une application ne fonctionne pas bien, elle impacte directement non seulement la productivité de l’entreprise mais aussi l’image de marque et d’autant plus s’il s’agit d’une application de gestion pur métier.

L’expérience utilisateur est un des éléments clé du succès des applications et c’est une mission que de veiller à la performance des applications, de la mesurer et d’apporter des mesures correctives en permanence.

Dans ce contexte, il est clair qu’une DSI alignée peut potentiellement être au centre des enjeux stratégiques et opérationnels de l’entreprise.

Lorsque la DSI ne joue pas son rôle et qu’elle n’est pas en mesure proposer des solutions innovantes et utiles au business en temps voulu, les collaborateurs se mettent à utiliser des applications informatiques personnelles à des fins professionnelles pour répondre à leur besoin. Ce phénomène appelé ’Shadow IT’ n’est pas sans travers : pas ou peu d’aval de la DSI, pas de cohérence entre les outils et donc pas de passerelles, aucun support sans parler de la sécurité. Il est donc primordial pour la DSI de se transformer, au risque de voir le contrôle de l’IT peu à peu lui échapper.

La situation évolue, historiquement perçue comme un centre de coût, à l’ère du digital, il y a clairement aujourd’hui une redistribution des cartes quant aux rôles et responsabilités de la DSI.

Et même si certains irréductibles pensent encore que la transformation digitale ne les concerne pas vraiment, que les enjeux sont incompatibles avec leur objectif de stabilité et sécurité du SI, et que c’est au marketing, de (sup)porter cette transformation, elles ne pourront pas résister bien longtemps à la pression du ‘time to market’.

Fini les DSI qui ne respectent pas le budget. Fini l’incapacité à réagir à la vitesse de son marché. Fini, une qualité de solution considérée comme insatisfaisante et obsolète par les utilisateurs de ces dernières. Fini la DSI qui fait mal, pas assez vite et coûte trop cher ! Il est impensable aujourd’hui pour les DSI de développer une solution logicielle dans son coin pendant des mois et de penser que le client s’en accommodera à la mise sur le marché.

Une informatique force de proposition qui fonctionne en centre de profits est un réel moteur de croissance pour l’entreprise.

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Emergence d’une DSI moteur de croissance

On assiste donc à l’émergence d’une fonction transverse de la DSI, qui participe aux choix stratégiques. Son rôle, au-delà de gérer l’informatique, est d’aider l’entreprise à obtenir un avantage concurrentiel. Sa force de frappe est élargie puisqu’elle a une bonne connaissance des solutions disponibles et peut les suggérer aux équipes métiers, avec les avantages et les inconvénients.

Le Cloud, les logiciels Saas et l’agilité ont également contribué à la remise en question des DSI.

Les évolutions technologiques permettent également une évolution

  • Le Cloud et les logiciels SaaS : facilitent la création de valeur de la DSI
  • L’agilité : renforce la communication entre les métiers et permet des évolutions plus rapides

Le Cloud, déjà adopté par la majorité des DSI, permet de réduire la charge de travail récurrente liée à la partie technique. Avec ce système, il y a beaucoup moins d’administration et de gestion d’infrastructure à assurer car ces tâches sont gérées par un prestataire externe. Il renforce le rôle de la DSI de centralisateur de services pour les utilisateurs, garante de la qualité et de la cohérence des services entre eux et avec la stratégie de l’entreprise. Libérée de la charge associée à la maintenance, la DSI peut alors se focaliser sur la valeur métier.

La DSI doit trouver une nouvelle place dans l’entreprise, mais aussi au sein d’équipes multi-métiers… avec une vraie valeur ajoutée. Cela nécessite de nouvelles compétences pour travailler mieux ensemble, être impliquée et partie prenante pour avancer avec un objectif commun, mener à bien la mission. Elle doit pour cela apprendre à travailler autrement

  • Étendre son rôle, et rassembler toutes les fonctions technologiques (CDO, CTO, CSO…)
  • Assister le business, en devenant un véritable partenaire stratégique de management de l’information
  • Permettre croissance et création de valeur
  • Promouvoir l’agilité des processus et les pratiques DevOps
  • Créer et innover, en poussant l’esprit d’initiative dans ses équipes

Afin de remplir ce rôle, la DSI doit adopter une nouvelle posture. En devenant, comme les autres métiers de l’entreprise, actrice de la transformation mais aussi fournisseur de services à forte valeur, la DSI doit assumer un rôle de conseil et d’accompagnement des métiers avec notamment :

Stratégie IT

La technologie est un levier de la stratégie globale de l’entreprise, la DSI peut aider l’entreprise à obtenir un avantage concurrentiel en étant force de proposition par sa connaissance pointue des solutions disponibles et sa capacité à retenir les plus adaptées à la situation

Management de l’information

Assurer la circulation de l’information à toutes les parties prenantes, créer un engagement et favoriser le business en devenant un véritable partenaire stratégique

Pédagogie

Profil hybride, connaissances techniques mais aussi fortes compétences comportementales pour accompagner les utilisateurs dans les changements et notamment promouvoir l’agilité des processus et des pratiques, favoriser la collaboration et l’esprit d’initiative

Innovation

Le rôle de la DSI ne se limite plus à sa fonction support, elle constitue un composant clé de la chaîne de valeur, à laquelle elle doit apporter sa contribution notamment par l’innovation, aller chercher les meilleures technologies pour répondre aux besoins de l’entreprise

Si l’on considère que les entreprises qui ont réalisé leur transformation (ou sont en passe de le faire) sont en majorité aujourd’hui, être digital n’est plus un avantage concurrentiel suffisant ce n’est que le passage obligé pour s’attaquer à la prochaine étape.

Les avancées technologiques et les nouveaux outils tels que l’Intelligence Artificielle, la réalité virtuelle, le Big Data, les chatbots, et bien d’autres doivent dorénavant faire partie du scope de la DSI et être intégrés dans la réflexion et la proposition de solutions aux métiers.

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